Y a des créatures qui s’excitent sur l’écran
Derrière c’est une photo de journal en mouvement
Le même substrat en pointillés
Du parcellaire qui siège sur le trône de l’absolu
Ce sont des briques de mots qui ne veulent rien dire
Qui construisent un mur pour qu’on ai plus rien à dire
Qui finissent par être l’antithèse même du mot : mot
Puisque les mots c’est fait pour dire
Alors plus de paroles
Que du bruit
plus de paroles que du bruit
plus de parole
que du bruit
plus de parole
il n’y a plus que des parasites
Que du bruit
plus de paroles que du bruit
plus de parole
que du bruit
il n’y a plus que des parasites
plus de parole
que du bruit
plus de paroles
que du bruit
plus de parole
que du bruit
plus de paroles
que du bruit
plus de parole
puis
plus de bruit
plus de parole
plus de parasites
plus de bruit
plus d’erreur
plus d’erreur : plus d’idée nouvelle
plus d’erreur : plus d’idées nouvelles
plus qu’un circuit lisse qui tourne dans les têtes
plus qu’un circuit lisse qui vacillera comme un cerceau en fin de course
plus qu’un circuit lisse dans les têtes
plus que des rondes de slogans sous les cranes
dans la société se surinformation , ca va super vite
dans la société de super-information, ca va hyper vite
et dans la société hyperinformée, ca va encore plus mégabit et téraoctet
plus qu’un circuit lisse dans les têtes
+ qu’un circuit lisse dans les têtes
Un slogan imprimé sous les cranes à la place des idées
Et qui tourne lisse en ellipse pour faire vaciller les têtes
Plus que des têtes sans parole qui vacillent au rythme des slogans
Plus de paroles
Plus d’idées
Plus que le son lisse
des images en pointillés
